À dire vrai, étrangement. Sur le chemin du retour qui me ramenait quotidiennement depuis le lycée, jusqu'à la charmante et pittoresque résidence familiale, j'étais accompagnée d'un de mes rares nouveaux amis, suite à mon récent déménagement. Il avait aimablement décidé de me raccompagner, d'après lui, c'était un acte sympathique et loufoque, mais cependant nécessaire au bon déroulement d'une véritable relation purement amicale. Il me montrait les bâtiments communautaires locaux présents sur notre trajet, afin de m'éclairer sur le côté artistique si fascinant dans cette commune. Ensuite, il s'arrêta, vous savez, avec ce regard sombre morbide, représenté avec humour dans les dessins animés. Il me prit violemment l'épaule, tout en évitant que je puisses effectuer tout mouvement défensifs. Je sentais le battement irrégulier de mon coeur apeuré par la situation. Et puis une vision maussade se présenta lors de la clôture de mes yeux dans le but de me sentir en sécurité dans cette obscurité. Un burlesque rêve hanta mon esprit, des étranges créatures. Partout. Dévorant l'individu que je pensais mon camarade. Mes paupières s'ouvrirent, et, j'admira le désastre qui se tenait devant moi. Mon cauchemar avait subitement pris vie. Ne voyant plus que les jambes découpées de ce jeune lycéen, je versa une larme, avant de courir rentrer chez moi, essayant d'oublier le tragique incident qu'avait subit mon agresseur.

Depuis l'infiltration du vaccin dans mon enveloppe corporelle, mon caractère à quelque peu, changé. Il est passé de "joliment accueillant" à "désinvolte et dangereusement imaginatif". Certes mon côté sérieux a apparemment disparu, laissant mes neurones en vacances pendant une période illimitée, mais mon sois-disant talent artistique pour le dessin m'apporte une modestie sans faille, et une popularité qui n'est pas déplaisante a fait notamment son apparition. Ma personnalité peu sociable ne m'apportait jusqu'ici que la visite des brutes désirant l’exécution de leur devoirs de ma part. Je dois avouer que mon état de santé se dégradant peu à peu à cause d'une saloperie de maladie qui me condamne à passer quatre années de plus de dépression, parait se rétablir depuis l'injection de ce liquide, m'aurai-t-il sauvée d'une mort imminente ? Quand je pense à quoi ressemblera la mort, je compare cela à un sommeil sans fin. Ainsi, je ne dors plus, de peur de ne plus revoir l'aveuglante lumière du jour. J'ai peur ; pourquoi l'immortalité ne peut faire partie de mes rêves, afin qu'elle puisse devenir une réalité ?

J'ai de cours cheveux que j'aime bien brosser et mettre en valeur avec une petite tresse mignonne. (Enfin, maintenant je ne peux plus me faire ce type de coiffure, alors je me brosse et puis c'est tout >w<) Petite, on me disait que je ressemblais à un garçon, j'imagine que j'ai fortement été touchée par cette remarque incessante, et c'est ainsi que j'ai changé entièrement de style vestimentaire, robes violines, T-shirt avec des poneys etc... Et avec le temps, mes anciens goûts pour une catégorie de vêtements authentiques s'est affirmée, avez-vous déjà vu une fillette de seize ans, avec des boots rougeâtres, un collant rayé blanc et noir sous un short bleu électrique vif, accompagné d'un top rayé sans motif particulier, soigneusement positionné sous une légère veste fait main dont les extrémités sont reliées par une ceinture avec un noeud papillon vert-bleu ? Aha, c'est désormais mon propre style, j'en suis fière, c'est vrai. Et mon physique ne me pose vraiment pas problème, on me dit que j'ai un visage adorable et attirant, une taille pourtant légèrement en-dessous de la moyenne, harmonisant un mariage entre ces deux critères. Je suis si ravie de mon apparence.

Entre nous, je désirai notamment disposer d'un bref soutien psychologique, juste au cas où. Beaucoup disent que si je continue à user de mon don, je pourrai devenir une vraie sadique, et la vue du sang m'horrifie de moins en moins, est-ce normal ? Je n'ai pas envie que l'on me prenne pour une folle... Je... Je ne suis pas folle, j'ai une lucidité basique, mais suffisante pour savoir si mon âme se consacre à la folie plutôt qu'à la clarté. Pour le rassemblement d'individus de "même race", cela semble être une bonne idée, si les tueries via les dons sont ôtées de cette-dernière.

Et bien, je n'y avais pas réellement réfléchis. Peut-être détruire le monde ? J'hésite entre effectuer une vengeance sur les imbéciles qui m'ont donner une vie impossible, menée dans la dépression, la mélancolie ainsi que la tristesse, ou pour me défendre éventuellement face à de probables dangers. Mais je préférerai le conserver, le garder secret, pour ne pas devenir la risée de ma ville natale qu'est Austin aux États-Unis. Si un jour j'arrive à m'échapper de cette île de façon entièrement légale, évidemment.

J'ai quatorze ans, et j'ai connu Seaside City via un topsite RPG, j'étais intriguée par le contexte \ô/