De façon brutale. Sans crier gare. J'étais dans la rue, en train de marcher quand j'ai ressenti une violente douleur qui m'a coupé net la respiration. Haletante, j'ai senti mes jambes se dérober. Je ne comprenais pas la cause de tant de souffrances. C'est à ce moment là que j'ai vu un gamin à quelques mètres à peine qui venait de tomber. Il devait avoir six ans peut être. Son genou était tout écorché et sa mère essayait de le consoler de sa chute. Et je sentais cette souffrance intolérable. A mesure que cette douleur semblait augmenter, les larmes du gamin se tarissait. Je pense que nous avez tout deux eu un moment de flottement quand nos regards se sont croisés. Je crois qu'il a compris parce qu'il m'a souri. Et là, je me suis rendue compte qu'il n'avait plus mal. Mon genou m'a torturé trois jours avant que je réalise vraiment.

Je crois pouvoir dire sans me tromper que je suis quelqu'un de doux. Je préfère écouter que parler. Ensuite, je pense qu'on peut dire de moi que je me laisse bercer par la vie. Je n'ai pas d'ambition particulière. Je ne prévois jamais rien parce que ça me rendrait malade de faire de ma vie un planning. Et pour finir, je déteste (mais vraiment par dessus tout) qu'on me donne des ordres. J'ai un esprit très contradictoire. Disons que cette marque de rébellion de l'adolescence ne m'a jamais vraiment quitté.

Une longueur de cheveux qui paraît interminable. On m'a beaucoup vanné à ce sujet quand j'étais jeune d'ailleurs. Par jalousie peut être. Je me souviens qu'à l'époque, un garçon avait décrit mes cheveux comme une "cascade de lumière". Il avait qualifié mes yeux de "saphirs miroitants" et ma peau "de pêche". Il avait rajouté un truc du genre, "on en mangerait". Super flippant si vous voulez mon avis. Du genre stalker, il me suivait régulièrement quand je rentrais chez moi. Y en a qui sont graves.

Rassembler autant de personnes exceptionnelles, je pense que c'est un pari un peu risqué. Soit la magie opère, soit tout fout le camp. Si une bagarre éclate, selon les dons de chacun, ça peut virer au cauchemar. Mais disons que je suis plutôt optimiste. Soutien psychologique ? C'te blague. Parfaitement saine de corps et d'esprit, sauf le matin. Donc, don't need help.

Difficile de me demander de penser à l'avenir. J'ai du mal à penser à demain déjà... J'aimerais déjà pouvoir contrôler cette capacité. Ne pas tout ressentir. J'ai l'impression d'être instable de ce fait. Passer du rire aux larmes, d'une douleur incontrôlable à une totale plénitude. C'est usant. Déjà, quand je maîtriserais ça, je pourrais souffler. Donc... Quand je maîtriserais mon don, je soufflerais. Ça réponds pas de façon très orthodoxe à la question mais j'ai fais un effort quand même.

Quel âge as-tu ? Comment as-tu connu le forum ?
Mon âge ? Petit coquinou, ça ne se fait pas de demander ça à une femme, voyons ! Le forum ? J'ai vu de la lumière, j'avais faim, alors j'ai ouvert le frigo, c'tout.