4 NOVEMBRE - 26 ANS - DÉCOUPE
► Comment s'est déroulé la première apparition de ton pouvoir ?
Mal. Ce fut, à vrai dire, le pire moment de ma vie. Un moment d'effroi, une peur sans fin. Nous étions un vendredi matin, je rentrais des cours avec mon habituelle nonchalance, oubliant déjà que j'avais été malade, que j'avais reçu ce vaccin. J'avais entendu parler des effets secondaires, dans la semaine, mais cela ne m'avait pas atteint. Rien ne m'atteignait, d'ailleurs, pas même les grands yeux de Paris, qui me fixaient pourtant avec insistance. Je venais de franchir la porte d'entrée lorsque je sentis mon sac tomber à mes pieds. Je pensais le tenir de ma main droite, pourtant. Je baissais donc les yeux, afin de voir ce qui arrivait. Je regardais bêtement ma main, tenant fermement la lanière de mon sac, trouvant qu'il lui manquait quelque chose. Je ne trouvais pas quoi, jusqu'à ce que ma sœur hurle. Ma sœur ne hurle pas souvent, mais lorsqu'elle le fait, c'est le quartier tout entier qui frissonne, et elle n'est pas tombée malade, elle. Je comprenais subitement. Ma était coupée. Détachée de mon bras. Il n'y avait pas de sang qui coulait, je ne sentais même pas de douleur, et pourtant, je voyais clairement mon poignet, l'os coupé, et tous les vaisseaux qui l'entouraient, mes veines, tout ! Et pas une douleur, je sentais même le contact de la lanière de mon sac. Je m’apprêtais à reculer, et comme si ma main était toujours accrochée à mon corps, je lâchais instinctivement le sac, comme si ce fut lui que je fuyais. Et je sentais le choc de la chute de ma main, comme si je m'étais cognée dans une porte. Ce fut un élan de lucidité. Je tendais mon bras, toujours le droit, et ouvrait ma main. C'était comme si elle était toujours à sa place. Alors je la ramassais. Je tentais de la recoller, en vain. Je suis donc monté dans ma chambre, et je me suis couché, sous le choc. A mon réveil, elle avait repris sa place, comme s'il ne s'était rien passé. Pourtant, ce fut ma sœur qui vint me prouver que je n'avais pas rêvé...
►Et si tu décrivais un peu ton caractère?
Je suis un lion. Un vrai ! J'ai besoin de 22 heures de sommeil pour fonctionner. - j'ai pas mal d'humour aussi - Mais là, je suis sérieux. Si vous pouvez comprendre, imaginez-vous que "Hé, vieux, mes parents ils ont des supers pouvoirs aussi, ils voient l'avenir", ou bien que "Moi, t'façon, je me rebelle parce que j'aime pas mon nom : je fais exactement ce qu'il me dicte". Vous voyez le topo. Je m'appelle Dodo, et je dors constamment, et c'est surement la seule chose que les autres pourront remarquer chez moi. Pourtant, de mon point de vue, il y a pas mal de choses à voir. Je m'apprécie, parce que je me sens différent. Beaucoup de choses m'échappent dans le comportement de la race humaine, et je ne trouve pas que ce soit une mauvaise chose. Ils sont vils, pas moi. Je crois que je suis gentil, mais ne le dites pas, il s'agit d'une maladie rare, qui me dérange ces quelques peu. Hormis ce désagrément de sommeil, on trouvera que je suis blasé. En réalité, j'ai constamment la tête dans le c*l, faute de trop de sommeil. Dormir trop, ça fatigue. Je passe mes quelques heures éveillées avec un regard vitreux, qui me donne un air légèrement rebelle. Cela plait aux demoiselles. Mais ça je m'en fous, j'suis homo. J'aime la chair fraiche. Nouveau désagrément de ma personnalité : malgré que je veuille être pacifiste, et au dépens de tous mes efforts, je suis très impulsif, et de simples contrariétés peuvent me pousser à quelques actes violents. Rarement sur des êtres vivants, rassurez vous. Du coup, je fais du sport quand je ne dors pas, c'est libérateur, et ça m'aide à mieux me rendormir. Je veux me féliciter, cependant, d'être une personne très franche, qui aura définitivement du mal à se faire des ennemis, sauf si ma gueule ne plait pas - ça, je n'y peux rien -, je n'aime pas me faire insulter, mais si ça m'arrive, alors je ferme ma bouche, ce qui empêche souvent l'autre de trop s'énerver. Je ne saurais dire si c'est positif ou négatif. Peut être un peu de lâcheté ? Ou du courage, tout dépens du point de vue. Je voudrais aussi prouver mon humour, en rappelant à tous qu'il me plait de me balader avec ma tête sous le bras. J'ai vu plus d'une personne tomber dans les pommes, j'ai bien ris, malgré que je ne contrôle pas ce qu'il m'arrive. J'oubliais, je suis aussi une de ces gens qui s'aiment, je dois donc certainement avoir un bon fond égoïste. Mais ce n'est pas pour autant que je ne vous aime pas, oh non.
►Qu'est ce qu'il en est de ton physique ?
J'ai la peau brune. J'en suis bien fier, avec ma chevelure brune, c'est tout ce qu'il me reste d’Adélaïde - c'est là où je suis né, une énorme ville australienne, pas une amie, ma renne -. En effet, je n'ai pas tant que ça le physique australien. C'est mon ancienne "proximité" avec le désert qui a bruni mon corps, alors je porte cette couleur fièrement. A côté de certains, j'ai l'air black, à côte d'un black, je suis un peu pâle. Je suis plutôt grand, et je m'entretiens - c'est précisé plus haut -, de ce fait j'ai un assez bon physique, de la résistance. On peut remarquer mon regard noir, ainsi que ma chevelure. Lorsque je ne suis pas recouvert des dreadlocks, mes cheveux restent longs, je refuse de les couper. J'aime bien me raser un côté, ou l'autre, parfois les deux. Parfois, je rase les deux côté et je laisse le reste faire des dreads, tandis qu'à d'autre moments, une fois qu'il ont bien repoussé, je les laisse libres. J'ai plusieurs piercing, mais mon favoris reste celui que j'ai au nez, qui me fait passer pour un bœuf. Et ouais, j'ai un anneau de vache. Comme je me fais beaucoup de bobos en m'endormant debout, j'ai quelques pansements, ainsi qu'un gros tatouage sur le dos, qui descend sur mon postérieur ; un grand aigle qui s'envole pour la liberté, et une plume au poignet, parce qu'il serait ennuyeux d'oublier. Pour le style, j'aime bien être à moitié à poil, j'apprécie les rangers, enfin les trucs du genre, vous voyez de quoi je veux parler. C'est vrai que je fais brun ténébreux, en fait.
► Penses-tu que rassembler des personnes ayant des capacités est une bonne chose ? Et penses-tu avoir besoin d'un soutien psychologique à Seaside City ?
Non. Parce que ça signifie que les autres n'en veulent pas, ou qu'eux ne veulent pas se mélanger aux autres. Dans l'idéal, on ne devrait pas avoir besoin de séparer qui que ce soit des autres, alors créer un grand groupe de gens spéciaux, c'est pas génial. Après, d'un autre point de vue, c'est bien pour eux, parce que ça peut former un esprit de groupe, une entraide qu'il n'y aurait pas s'ils restaient mélangés aux humains normaux. Il est vrai que parfois le don est difficile à supporter -je sais de quoi je parle - ou même qu'on ne l'accepte pas. Dans ce cas là, le mouvement de groupe, ne plus se sentir seul... C'est formidable. Mais bon. Personnellement, j'aimais mieux ma maison, et mes humains domestiques. Un soutien psychologique... Là, vraiment, je le prend un peu comme une insulte. Je ne pleure pas, moi. Je vais me taire. Non merci.
► Une fois que tu sauras contrôler entièrement ton don... Que feras-tu ?
J’essaierai de couper les autres en morceaux. Je ne sais pas si ça peut marcher sur eux. En même temps, je pourrais leur faire peur. J'aimerais bien rentrer chez moi aussi, et je participerais à des soirées déguisées, je ferais le cavalier sans tête. Comment ça mes ambitions ne ont pas grandes ? Elles sont suffisantes, voyez-vous. En même temps, quand je vois les problèmes de certains, j'ai bien envie de rester les aider à cette académie... Rah, quel malade suis-je ! Je me demande si mon sexe pourrait se détacher mon corps pendant un rapport. Ce ne serait pas génial, je crois...
Les infos du Joueur.
J'ai quinze. Mais je dois en avoir 90 mentalement : je suis pseudo atteinte de la Parkinson, et plus réellement de l’Alzheimer, je me suis inscrite il y a à peine quelques heures, et je ne suis même plus sûre d'avoir trouvé le forum sur un top-site. Mais je crois que c'est ça.